Résumé exécutif
A la tête de l’Ethiopie depuis 7 ans, Abiy Ahmed se trouve confronté à des choix d’orientation économique structurants entre mise en pratique de son plan de réforme et consolidation de son pouvoir.
L’ouverture aux investissements étrangers promise, la libéralisation du secteur bancaire et la réforme du taux de change doivent moderniser le pays et attirer les capitaux étrangers nécessaires à son processus de développement.
Mais - bien que ces réformes économiques soient porteuses de progrès - leur succès dépendra de la capacité du gouvernement à instaurer une cohésion nationale et à prévenir de nouvelles fractures sociales et ethniques.
À terme, une prospérité économique durable pourrait elle-même devenir un levier d’apaisement en réduisant les clivages internes, dans le cadre d’une coalition d’action plus inclusive.
Quoique le processus de réforme économique et politique ne soit pas sans risque pour le régime, il est nécessaire.À défaut, le pays risque de voir ses avancées économiques entravées par des tensions récurrentes, compromettant ainsi son ambition de s’imposer comme une puissance émergente.
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