MENARA - Retour du protectionnisme : quelles perspectives pour l'Afrique ?
- wessim4
- 27 avr.
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Résumé exécutif
La nouvelle hausse des droits de douane par l’administration Trump n’a pas épargné l’Afrique : tous les pays du continent, à l’exception de la Somalie, du Burkina Faso et des Seychelles, ont reçu des taux douaniers supérieurs ou égaux à 10%.
Les calculs menant à ces taux pénalisent fortement les petits pays exportateurs de produits manufacturiers, comme le Lesotho (+50%), Madagascar (+47%) et Maurice (+40%).
En cas d’application effective de ces taux, les conséquences sur les économies africaines seraient très inégales. Sur un continent largement exportateur de matières premières et d’hydrocarbures, les pays les plus durement affectés sont ceux qui reposent sur des industries manufacturières fragiles, et les impacts seront d’autant plus fort que le pays a des relations commerciales approfondies avec les États-Unis.
Ces annonces signent la fin des accords de l’AGOA, et confirment le retrait des États-Unis du continent. Cela ouvre la porte à une plus forte influence de nouveaux acteurs en Afrique, et au renforcement de la présence chinoise et indienne.
Surtout, l’annonce de l’administration Trump met la lumière sur l’absence de diversification économique dans les économies du continent, la faiblesse du marché local et régional, et la très faible complémentarité des économies africaines.
Les voies à privilégier sont celles d’une plus forte intégration régionale, fondée sur une diversification économique dans des secteurs à forte valeur ajoutée, pour développer des économies plus autosuffisantes et résilientes dans un contexte de retour du protectionnisme à l’échelle mondiale.
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